La disparition de Grafika, le principal magazine traitant du design graphique au Québec est étrangement passé sous silence. Rappelons que les Éditions Info presse ont regroupés leurs titres dans un nouvel emballage, en abandonnant la spécificité des communications graphiques du Québec pour se consacrer à la grande vitrine des comms. Il est vrai que les temps sont durs pour les magazines: pour survivre au péril digital, le monde de l’édition à ou bien jeté l’éponge ou doublé de créativité. Le nouveau mensuel à joué sur la généralisation. Le magazine traite maintenant de branding, design, photographie et tous autres domaines qui s’y rattachent. Est-ce que la généralisation, la dilution du design graphique parmi ces industries des coms est la recette de la survie? Est-ce bon pour l’industrie? Pour la perception du design en général?
It’s the best of times, it’s the worst of times. C’est peut-être la meilleure description de l’industrie du magazine aujourd’hui. Il y a beaucoup plus du canaux aujourd’hui et devant la multiplication des choix , il est inévitable que ces titres ne pourront pas tous survivre. Plusieurs éditeurs se lancent dans des gambles, modifient les structures, distribuent des contenus en ligne et essayent de nouvelles recettes pour survivre. C’est comme si tout le monde tentait un dernier coup avant d’abandonner.
En recombinant les industries des coms, le nouveau mensuel Infopresse (IP), fait le constat que l’industrie graphique ne pouvait plus soutenir financièrement l’ancienne publication. C’est vrai que j’achète un magazine seulement quand je dois prendre le train pour Toronto. Et à chaque je me dis que je pourrais aussi bien trouver cette info gratuitement sur le web. Le magazine IP, en élargissant leur lectorat, notamment vers les directeurs marketing, fait le pari de la rentabilité. Est-ce que cette nouvelle mouture deviendra la référence québecoise en design? On leur souhaite franchement. Qu’en pensez-vous?